La révolution de l’intelligence artificielle : Jusqu’où ira le progrès ?
LA COURSE continue !
Ces dernières années ont été tout simplement extraordinaires pour l’intelligence artificielle. Depuis le lancement de ChatGPT à la fin de l’année 2022, les progrès se sont enchaînés à un rythme effréné. Aujourd’hui, des modèles comme Grok 3, GPT-4o et DeepSeek R1 sont bien plus puissants que leurs prédécesseurs et évoluent de manière exponentielle. Le coût de la puissance de calcul ne cesse de baisser, entrainant un doublement effectif des capacités d’intelligence tous les 6 mois.
Il ne s’agit plus seulement de progrès technologiques, mais d’une véritable compétition. Les nations et les entreprises sont engagées dans une course à la domination de l’IA, chacune repoussant les limites. L’initiative américaine *Stargate* et la start-up chinoise DeepSeek montrent que personne n’est prêt à ralentir. Cette compétition est devenue un impératif stratégique et, à mon sens, il n’y a pas aura pas de retour en arrière.
Raisonnement par l’IA : Un véritable tournant
Malgré ces avancées, je pense que nous ne faisons qu’effleurer le véritable potentiel de l’IA. Le plus grand bond en avant ne réside pas seulement dans la vitesse, mais dans la capacité de raisonnement.
Les générations précédentes d’IA produisaient des réponses instantanées; les nouveaux modèles, eux, prennent désormais le temps d’analyser, de décomposer les problèmes et de structurer leur raisonnement étape par étape. Nous entrons ainsi dans une nouvelle ère, où l’IA n’est plus seulement un outil, mais un système intelligent capable d’une compréhension approfondie.
Cette évolution a des répercussions considérables sur l’économie. Nous assistons au remplacement du travail par le capital, où la productivité tirée par l’IA est appelée à transformer les industries à une échelle sans précédent.
Mais cela signifie également que les besoins en puissance de calcul montent en flèche. L’IA de 2023 n’était qu’un début : ce qui va suivre nécessitera des infrastructures et des investissements encore plus importants.
L’onde de choc DeepSeek
Lorsque DeepSeek R1 a été lancé au début de 2025, la réaction du marché a été immédiate. Pour les États-Unis, il s’agissait d’un «moment spoutnik», d’une prise de conscience brutale que la Chine était bien plus avancée dans le développement de l’IA que beaucoup ne l’avaient supposé. La réponse a été rapide : le programme « Stargate », une initiative de 500 milliards de dollars, vise à garantir que les États-Unis conservent leur avance.
Du point de vue de l’investissement, c’est un changement de paradigme. Jusqu’ici, les Etats-Unis dominaient l’innovation tandis que la Chine se spécialisait dans l’industrialisation à moindre coût. C’est exactement ce qui se passe actuellement dans le domaine de l’IA. DeepSeek et ses technologies d’optimisation vont probablement rendre l’IA beaucoup plus accessible à l’échelle mondiale.
Nvidia domine-t-elle encore ?
L’ascension de DeepSeek a relancé le débat sur la suprématie de Nvidia. Certains estiment que des modèles d’IA plus efficaces pourraient réduire le besoin de puces haute performance coûteuses de Nvidia. D’autres s’inquiètent d’un surinvestissement, avec des géants comme Microsoft et les fournisseurs comme TSMC achetant potentiellement plus que nécessaire.
Mais la réalité est là : selon moi Nvidia est bien plus qu’un simple fabricant de puces. Elle possède l’ensemble de l’écosystème de l’IA. Elle compte parmi ses clients des entreprises de grande envergure comme Google, AWS et Microsoft, ainsi que des gouvernements qui mettent en place des systèmes d’IA souverains et des startups qui travaillent sur des modèles de raisonnement révolutionnaires. S’il est vrai que l’IA gagne en efficacité, elle devient également plus complexe. Et comme l’IA basée sur le raisonnement exige beaucoup plus de puissance de calcul, le rôle de Nvidia reste essentiel. Le principal défi sera de savoir si Nvidia peut continuer à pousser les performances vers de nouveaux sommets.
À quel point sommes-nous proches de l’AGI ?
Sommes-nous proches d’atteindre l’intelligence artificielle générale (AGI), ce seuil où l’IA égalerait les capacités cognitives humaines ? Franchement, je pense que nous y sommes déjà, ou du moins que nous en sommes extrêmement proches. Ce qui est fascinant, c’est que l’IA est désormais le moteur de ses propres progrès. Ce ne sont plus seulement les humains qui forment ces modèles – l’IA apprend de l’IA, en utilisant des données synthétiques pour s’affiner.
Ce cycle d’auto-amélioration change tout. Cela signifie que nous entrons dans une phase où le développement de l’IA n’est plus entièrement entre les mains de l’homme. Et une fois que ce processus aura atteint une masse critique, il n’y aura plus de retour en arrière possible. Nous devons dès à présent réfléchir à l’impact de ce changement, qu’il soit positif ou négatif.
L’IA, un facteur de transformation pour la santé et la société
L’une des applications les plus intéressantes de l’IA concerne la santé. Le travail effectué par *AlphaFold*, un système d’IA développé par DeepMind, a été révolutionnaire sur la biologie. Déterminer la structure d’une seule protéine nécessitait des années de recherche ; aujourd’hui, l’IA peut le faire en quelques instants pour des millions de protéines. Cela pourrait accélérer la découverte de médicaments, personnaliser la médecine et même prolonger la longévité humaine.
Au-delà de la santé, l’IA a le potentiel de répondre à certains des défis les plus urgents de la société. Elle peut démocratiser le savoir, réduire la pauvreté et offrir un accès sans précédent à l’éducation. Dans le domaine des soins aux personnes âgées, les robots humanoïdes pourraient offrir de nouvelles solutions pour soutenir les populations vieillissantes. A mon sens, il ne s’agit pas seulement d’un changement technologique, mais d’une transformation fondamentale de notre mode de vie et de travail.
Les risques que nous ne pouvons ignorer
Cela dit, la révolution de l’IA n’est pas sans risques. Le remplacement des emplois humains soulève de sérieuses questions sur l’avenir du travail. Si les gens définissent leur vie en fonction de leur carrière, que se passera-t-il lorsque des professions entières disparaîtront ? Trouver un nouveau sens et une nouvelle raison d’être dans un monde dominé par l’IA sera l’un des plus grands défis sociaux de notre époque.
Il y a également une dimension géopolitique à cela. L’IA, comme tout outil puissant, peut être utilisée à la fois pour le bien et pour le mal. Si les systèmes d’IA les plus avancés tombent entre les mains de régimes autoritaires, ils pourraient devenir des outils de contrôle et d’oppression. C’est pourquoi nous assistons à des investissements massifs, non seulement dans la technologie, mais aussi pour garantir que l’avenir de l’IA s’aligne sur les principes démocratiques et éthiques.
Investir dans la révolution de l’IA
L’IA est selon moi la force la plus disruptive de notre époque et, au cours de la prochaine décennie, elle redéfinira des secteurs entiers. La clé pour naviguer dans cette transformation est d’identifier les entreprises qui bénéficieront de la révolution de l’IA – à l’intérieur et à l’extérieur du secteur technologique – qui ont une croissance durable, une forte rentabilité et un leadership visionnaire. Avec notre fonds thématique *ODDO BHF Artificial Intelligence*, nous investissons dans 15 secteurs différents. La santé reste un pilier central, mais nous avons également élargi notre champ aux énergies renouvelables, aux technologies financières et à d’autres secteurs à fort impact. Si l’Amérique du Nord reste au cœur de notre stratégie, il est devenu impossible d’ignorer la résurgence de la Chine, sous l’impulsion de DeepSeek.
L’investissement dans l’IA n’est toutefois pas sans risques, comme peut le présenter toute nouvelle technologie.
Comme l’a dit William Gibson, « Le futur est déjà là. Il n’est simplement pas réparti équitablement ». L’IA façonne cet avenir plus rapidement que jamais, et nous sommes déterminés à être à l’avant-garde de cette transformation.
Principaux risques :
ODDO BHF Artificial Intelligence est principalement exposée aux risques suivants : Risque de perte en capital, Risque de marché boursier, Risque associé à la détention d’actions de moyenne capitalisation, Volatilité du marché, Risque de liquidité des actifs sous-jacents, Risque de modélisation, Risque de change, Risque lié aux marchés émergents, Risque lié aux investissements en Chine.
Les investisseurs sont encouragés à consulter le document d’information clé et le prospectus du fonds pour obtenir un aperçu détaillé des risques associés au fonds.
Disclaimer :
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Les opinions émises dans ce document correspondent aux anticipations de marché de ODDO BHF ASSET MANAGEMENT SAS au moment de la publication du document. Elles sont susceptibles d’évoluer en function des conditions de marché et ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité contractuelle d’ODDO BHF AM SAS.
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